Zied Rouissi, directeur général du Centre national de formation continue et de promotion professionnelle (Cnfcpp), a indiqué lors de son intervention au micro de Rim Saadia à l’émission EcoMag d’Express FM d’aujourd’hui, que depuis la création dudit centre en 1994, l’Etat lui a alloué un financement de 1 milliard de dinars et qu’on ignore le retour sur investissement de ce financement.
Rouissi a indiqué que dans une vision stratégique, il y a une orientation vers la création d’un label Cnfcpp et que le centre œuvre pour introduire de nouvelles spécialités de formations telles que dans celles dans les métiers verts et les nouvelles technologies.
Rouissi a précisé que le Cnfcpp est responsable de la formation professionnelle continue et assiste les entreprises dans le diagnostic de leurs besoins en formation. « Dans plusieurs cas, on ne trouve pas un besoin de formation, mais d’autres besoins tels que ceux d’organisation, de profils et de reconversion des employés », a-t-il indiqué.
Le directeur général du Cnfcpp a recommandé aux entreprises d’élaborer une grille de compétences pour savoir leurs besoins en profils.
D’après Rouissi, il y a à peu près plus de 20 mille demandes de promotion professionnelle qui sont en attente. Également selon lui, il y a actuellement 173 classes assurant des formations, plus de 6 mille inscrits aux cycles de formation promotionnelle durant le premier semestre de 2018 alors que la capacité d’accueil du centre varie entre 9 mille et 11 mille places. « Une classe coûte pendant un semestre environ 8 mille dinars par an pour une formation diplômante en enseignement supérieur », a-t-il dit.
Rouissi a confirmé le retard dans le traitement des demandes des sociétés ayant des dossiers auprès du centre, ce qu’il a qualifié d’inacceptable et a indiqué qu’une stratégie de 3 ans pour réformer le secteur de formation continue a été mise en place.
Rouissi a indiqué que pour les crédits d’impôt, les contribuables ont droit à une ristourne à raison de 60% selon le décret 292, que ce décret a été présenté à la présidence du gouvernement pour amendement, et que les nouveautés qu’il comprendra seront annoncées lors de la conférence de presse qui aura lieu fin octobre prochain.
Au titre de l’année 2019, Rouissi a indiqué qu’en ce qui concerne la promotion professionnelle, il y a un budget de 3,5 millions de dinars, et que pour le droit de tirages, il y a un budget non plafonné de 4 millions de dinars.
Rouissi a, également, indiqué que 1881 entreprises, qui payent plus de 1000 dinars par an de taxe sur la formation professionnelle, ont droit à l’avance sur impôts.
Rouissi a aussi indiqué que pour la promotion professionnelle, au moins 54 classes seront ouvertes en octobre sur tout le territoire pou accueillir plus de 3 mille personnes.
D’après le directeur général du Cnfcpp, il y a orientation du centre vers la formation modulaire. « On a commencé l’expérience pour la formation en diagnostic des autos », a-t-il dit. Pour lui, c’est une expérience très réussie et ne coûte pas cher. « 60 personnes ont été formées et sont actuellement en activité », a-t-il dit.